Ils ont rendu hommage aux migrants morts à la frontière italienne pour avoir tenté de rejoindre la France

Ils ont rendu hommage aux migrants morts à la frontière italienne pour avoir tenté de rejoindre la France. Photo Jean-François Ottonello

Plus de 250 personnes ont marché ce dimanche à Menton pour rendre hommage aux migrants morts en tentant de passer la frontière. Avec une pensée aussi pour Teresa Maffeis, qui a œuvré pour eux.

Noyés, écrasés, électrocutés

Le cortège aux nombreux reflets verts, a marché jusqu’à la frontière, par le bord de mer.

Là, qu’ils soient inconnus où identifiés, une trentaine de migrants décédés à la frontière franco italienne entre 2015 et aujourd’hui, ont été cités, et les circonstances de leur sort tragique évoqué. Pour chacun, un manifestant s’allongeait au sol. « 21 octobre 2016 : Ali Ahmad, 18 ans, mort percuté par une fourgonnette sur l’A8. « 16 août 2017: Inconnu. Mort écrasé par un train à Peille ». « 7 septembre 2019: Mohamed Ali Bouhamdi, mort tombé et noyé dans la Dora ».

Ils sont nombreux. Ceux qui se sont noyés en mer. Ceux qui ont péri dans les eaux de la Roya. Ceux qui se sont électrocutés en embarquant sur le toit d’un train. Pour eux, des bougies ont été allumées.

Telles les âmes ravivées de ces humains perdus, en quête d’un monde meilleur. Certains hier, étaient certains que désormais, auprès d’eux, se tenait une dame bienveillante, Teresa Maffeis, toute de vert vêtue.

Ciné-soupe Aups , dimanche 20 janvier 2019

affiche ExilLe dimanche 20 janvier 2019 à 17h30, Centre Culturel d’Aups
Une passionnante soirée ciné-soupe où vous pourrez voir 6 courts métrages sur le thème de l’Exil au profit des réfugiés que l’association Escale soutient.
Entrée 3 euros minimum, buvette dinatoire payante avec soupes et desserts, boissons …
Ces six courts métrages ont tous eu un grand succès dans le circuit des festivals, certains sont anciens et toujours aussi poignants, d’autres plus récents (vous en avez peut-être déjà vu un, comme « Soury » qui a tourné avec succès dans la région récemment mais qui mérite d’être revu, ou « La France qui se lève tôt » qui a gagné le prix du public au Festival CourtsCourts en 2011) .
Tous vous transmettent mieux qu’un long documentaire ce que vivre l’exil représente.
Et puis restez donc avec nous pour la soupe et les desserts maison, en refaisant le monde 🙂 ; à bientôt j’espère pour la première séance ciné soupe de 2019.

Six courts métrages primés dans les festivals

Des films courts, anciens ou récents : fiction, animation, musical .. qui vous entrainent dans un monde parallèle et vous touchent. Et puis prolongez la soirée en discutant autour d’une bonne soupe

« Soury », de Christophe Switzer, fiction, 20 mn, France, 2016, Wassim, réfugié syrien, cherche à rejoindre Avignon. Perdu dans la campagne provençale, il croise un vieux vigneron bourru qui parle arabe.

 « Bruleurs » , de Farid Bentoumi. 2011, fiction, 14 mn 58.   Amine, un jeune algérois, achète un caméscope dans une boutique d’Oran. Il filme des souvenirs de sa ville, de son appartement et, une dernière fois, des images de sa fiancée et de sa mère. Avec Malik, Lofti, Mohammed et Khalil, ils embarquent sur une barque de fortune pour traverser la Méditerranée.

« Miniyamba », Luc Perez, animation, 15 mn , France , 2012. Comme des dizaines de milliers de personnes qui chaque jour dans le monde quittent leur terre natale, Abdu, un jeune malien, a décidé de gagner l’Europe. Un voyage du fleuve Niger aux barbelés de l’enclave de Ceuta, où les rêves se confrontent à la dure réalité des migrants, avec au loin les lumières de l’Occident

« Tunisie 2045 » de Ted Hardy-Carnac, 3mn 30, France 2016. Tunisie, 2045. Un père et sa fille attendent, inquiets et fatigués. Un simple geste peut décider de leur avenir

« Et toujours nous marcherons » de Jonathan Millet, France, 2017,  22 mn . Ils sont ceux dont la marge est le territoire, ceux qui passent sans qu’on ne les voit. Ils n’ont pas de papiers et parlent mille dialectes. Simon débarque à Paris, il plonge dans les tréfonds de la ville pour retrouver celui qu’il cherche.

« La France qui se lève tot », de Hugo Chesnard, France, 2011, fiction chantée, 22 mn Comme un nègre tu travailleras dur

Paieras nos impôts, notre futur

Cotiseras aussi pour nos retraites